Au Mont Hébert coqs et poules caquettent

Publié le par Joie et santé Agneaux

Au Mont Hébert coqs et poules caquettent
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Au Mont Hébert coqs et poules caquettent
Au Mont Hébert coqs et poules caquettent
Au Mont Hébert coqs et poules caquettent

Là-haut, au Mont Hébert, non loin du bourg de Domjean, Jean-Pierre Hervieu y a fait son nid et par la même occasion celui de sa passion : les poules. Mais pas n’importe lesquelles, des Normandes, au plumage d’un noir absolu. Avec des coqs majestueux, la crête haute, d’un rouge vif, et des yeux de chef. De chef de bande, d’une bande de poules, que le maître des lieux bichonne.

Homme simple mais pas simple homme, Jean-Pierre est né dans la campagne toute proche de son nid. Passionné et passionnant, c’est les yeux brillants qu’il raconte sa rencontre avec « ses » poules. Ce qu’elles lui apportent. Ce qu’il leur donne. Une histoire où « Maurice » le coq aurait sa place, au milieu de voisins chez qui le chant matinal du roi de la basse-cour remplace le réveil. « Ils chantent quelques fois à 4h. C’est quand même un peu tôt pour moi », soupire malicieux Jean-Pierre.

Le poulailler, endroit où règne ces coqs majestueux, est situé à quelques pas de sa maison. L’occasion, le matin, lorsque Jean-Pierre va leur ouvrir la porte de s’arrêter chez sa maman, 90 ans, et de partager un café avec elle. Une vie simple, mais ponctuée de petits moments importants.

« 600 km pour quatre poules »

Lorsqu’en 2013 l’heure de la retraite a sonné, il a fallu trouver une occupation. Pourquoi  ne pas élever des poules ? Mais pas n’importe lesquelles ! « J’ai voulu joindre l’utile à l’agréable », poursuit-il. « Je savais qu’à Saint-Lô existait la Société d’aviculture, j’ai pris contact avec eux et de fil en aiguille mon choix s’est précisé. »

Pourquoi la race normande ? « Nous organisions tous les ans et encore maintenant lorsque le Covid et la grippe aviaire ne perturbent pas la vie, une exposition avec entre 500 et 600 volatiles, tous genres confondus. » Mais pas forcément des races normandes. « Ça m’avait une peu déçu ! J’ai poursuivi mes recherches et j’ai appris qu’il existait à Gournay-en-Bray le Club de sauvegarde des races avicoles normandes. J’ai foncé et acheté là-bas mes premières poules normandes. J’ai fait 600 km pour quatre poules ! »

Six races de poules normandes existent, « quasiment une ou deux par département. Des volailles qui occupaient jadis les cours des fermes. »

Vice-champion de France

Un élevage est né, des poussins aussi, et une passion qui a mené Jean-Pierre jusqu’à un titre de vice-champion de France, en 2019, à Gournay-en-Bray. « J’ai fini à égalité avec le champion. Mais c’est vrai qu’à l’œil, il était plus joli. C’est un Suisse qui avait jugé mes bêtes et c’est en Suisse que l’on retrouve le plus de poules de Caumont, comme les miennes. Étonnant ! »

Fier de ses poules et de sa passion, Jean-Pierre ne tarit pas. Il pourrait parler d’elles pendant des heures, de leur génétique, de leur préservation et du temps passé à « trouver un nouveau coq qui va ramener du sang nouveau pour préserver la race. »

Lorsque la production devient trop importante, « je mange les poules et je mange les œufs », la meilleure façon de réguler le cheptel. « Mais je sais que certains de mes collègues ont du mal à tuer leurs poules pour les manger ! » N’oublions pas qu’à l’origine ces volailles étaient élevées pour leur chair : « ces races étaient très réputées. Au moyen-âge, c’étaient les volailles préférées des rois ! »

« Attend, j’enlève mon chapeau ! »

Dehors, la pluie fait des claquettes mais pas suffisamment pour décourager Jean-Pierre d’aller faire un tour au poulailler.

Et là, ses yeux brillent un peu plus, sa voix tremble : faire découvrir sa production, ses poules, ses coqs ; expliquer la forme d’une aile, le dessin d’une crête, les tenir blottis dans ses bras et sa passion explose.

A l’heure de faire des photos : « Attend, j’enlève mon chapeau ! », mais non Jean-Pierre, garde-le ton chapeau, il est ta marque de fabrique. Il fait de toi l’homme que l’on aime écouter, raconter sa passion de l’élevage et aussi celle de la chasse, en homme des bois que tu es.

« Encore un petit café ? » Merci M'sieur, mais il va falloir se quitter. Des images plein les yeux, des sons plein la tête et ce chant du coq synonyme de souvenirs d’une enfance tellement lointaine.

Ça caquette au Mont Hébert !

​                                                                                             P. LAISNÉ

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