Marchez pour autre chose que marcher et vous verrez un monde différent

"C'est sous l'habit rustique d'un paysan et non sous la dorure d'un courtisan que l'on trouvera la force."

"Si le monde ne te convient pas, songe d'abord à changer ton regard sur le monde", écrit le poète Rilke. 

Ma manière à moi, c'est de progresser lentement dans la nature, à pied. De regarder et d'écrire ce que je vois. Le fait d'écrire oblige l'œil à faire attention à ce qu'il voit.

Et vous, que voyez-vous quand vous marchez ? Voyez-vous quelque chose au moins ? Ne marchez vous pas comme des robots, sans but, sinon celui d'engranger des kilomètres. Marcher est une thérapie. Elle permet de s'isoler mentalement, d'imaginer, de faire le point, de rêver.

Marcher, pour certains d'entre vous, c'est aussi l'occasion de rencontres, d'échanges, de partage. L'occasion d'oublier ou de faire un pied de nez à la solitude. Instants pesants dans une vie de retraité(e). 

Moi, j'aime le silence. J'aime la nuit, moment magique pour écrire. J'aime tous ces volets fermés et cette vie imaginaire qui se déroule derrière. J'aime rêver pour oublier. Oublier ce monde cruel où l'autre n'existe plus : "Qu'ils se démerdent," vous diront certains, égoïstes, ayant trop peur de perdre leurs acquis. Ayant trop peur de partager un simple sourire.

Ne vous fiez pas aux apparences des personnes que vous croisez : ce sont peut-être des vies brisées.